Les mycoses sont des infections fréquentes et souvent gênantes, provoquées par des microchampignons comme le Candida ou les dermatophytes.

Elles s’installent parfois aussi facilement que la moisissure sur du pain oublié !

Qu’il s’agisse d’une mycose des pieds, des ongles, de la bouche ou de la sphère intime, elles touchent tout le monde, surtout lors de déséquilibres du microbiote ou après une prise d’antibiotiques.

Face à ces désagréments, les remèdes naturels de grand-mère séduisent par leur efficacité et leur douceur.

Découvrons ensemble 4 solutions naturelles, leurs conseils d’application, mais aussi les précautions à connaître pour soigner une mycose au quotidien.

Comprendre la mycose : causes, symptômes et nuances

Une mycose est une infection due à des champignons microscopiques envahissants, principalement du genre Candida (notamment Candida Albicans) ou des dermatophytes.

Ces micro-organismes vivent naturellement sur notre peau, nos muqueuses et dans notre bouche, mais un déséquilibre du microbiote (flore protectrice) peut leur permettre de proliférer.

  • Causes fréquentes : humidité, chaleur, port de vêtements synthétiques, prise d’antibiotiques, baisse de l’immunité, déséquilibre hormonal.
  • Symptômes typiques : démangeaisons, rougeurs, desquamations, fissures, sensation de brûlure, parfois écoulements blanchâtres (mycose vaginale ou buccale).
  • Nuances : Les mycoses superficielles (peau, ongles, muqueuses) sont les plus courantes. Les formes profondes touchent surtout les personnes immunodéprimées.

Exemple : Après une cure d’antibiotiques, une femme peut développer une mycose vaginale car les Lactobacillus protecteurs ont été éliminés. Pour en savoir plus, consultez notre rubrique “Santé naturelle”.

Remède n°1 : L’ail, l’antifongique naturel ancestral

L’ail est un remède de grand-mère réputé pour ses vertus antifongiques grâce à l’allicine, un composé actif qui freine la croissance du Candida et d’autres champignons. On l’utilise aussi bien en usage externe qu’interne :

  • Compresse : Écrasez une gousse d’ail frais, enveloppez-la dans une gaze et appliquez-la sur la zone atteinte (ex : mycose des pieds ou mycose des ongles) pendant 20 minutes. Rincez soigneusement.
  • Ingestion : Consommer de l’ail cru ou légèrement cuit soutient l’immunité et le microbiote.

Attention : L’ail peut irriter la peau ou les muqueuses, surtout en cas de mycose vaginale. Toujours tester sur une petite zone et éviter l’application prolongée. Ne jamais introduire une gousse entière dans le vagin.

Remède n°2 : Le vinaigre de cidre, l’allié du pH

Le vinaigre de cidre est un classique pour rééquilibrer le pH de la peau ou des ongles, ce qui freine la prolifération du Candida. Son acidité naturelle inhibe le développement fongique.

  • Bain de pieds : Mélangez du vinaigre de cidre (ou du vinaigre blanc) dans une bassine d’eau tiède (1 litre). Trempez les pieds 15 minutes, puis séchez-les avec des serviettes en papier jetables pour éviter la contamination.
  • Rinçage au bicarbonate : Après le bain de vinaigre, plongez les pieds dans une nouvelle bassine d’eau tiède additionnée de bicarbonate de soude pendant 15 minutes.

Erreur fréquente : N’appliquez jamais le vinaigre pur sur les muqueuses ou une peau très irritée. Toujours diluer !

Ce protocole est à répéter deux fois par jour jusqu’à disparition de la mycose des ongles. Pour d’autres conseils, consultez notre page sur les remèdes naturels pour la peau.

Remède n°3 : Le yaourt nature et les probiotiques (Lactobacillus)

Le yaourt nature (non sucré, sans additifs) est riche en Lactobacillus, des probiotiques qui restaurent la flore protectrice du microbiote. Il est utile en prévention et en traitement local :

  • Application locale : Pour une mycose vaginale, appliquez une cuillère de yaourt nature sur la zone concernée ou sur un tampon, à laisser en place 1 à 2 heures. Pour la bouche, faites un bain de bouche avec du yaourt puis recrachez.
  • Consommation : Intégrer du yaourt nature à son alimentation favorise l’équilibre du microbiote intestinal et vaginal.

À éviter : Les yaourts sucrés ou aromatisés, qui nourrissent le Candida. Privilégiez toujours la fraîcheur et la conservation au froid.

Remède n°4 : Les huiles essentielles antifongiques (tea tree, EPP…)

Les huiles essentielles sont de puissants antifongiques naturels. Le tea tree (arbre à thé) et l’EPP (extrait de pépins de pamplemousse) sont les plus réputés :

  • Tea tree : Pour une mycose buccale, diluez 5 gouttes d’huile essentielle de tea tree dans un verre d’eau tiède. Utilisez en bain de bouche 3 fois par jour pendant 3 semaines. Ne pas avaler et éviter chez la femme enceinte ou allaitante.
  • Mycose des pieds : Mélangez 100 gouttes d’huile d’amande douce, 25 gouttes d’huile essentielle de sarriette et 25 gouttes de lavande.
  • EPP : Pour la mycose vaginale, diluez 5 gouttes d’extrait de pépins de pamplemousse dans 1 cuillère à soupe d’huile d’amande douce. Imbibez un tampon, introduisez-le délicatement et laissez agir 2 heures, 1 fois par jour pendant une semaine. Ne jamais utiliser pur sur les muqueuses !

Précautions : Toujours diluer les huiles essentielles, faire un test cutané, éviter chez l’enfant, la femme enceinte ou en cas d’allergie.

Erreurs fréquentes et idées reçues sur les remèdes naturels

  • Erreur n°1 : Utiliser les remèdes purs ou non dilués (vinaigre, huiles essentielles), ce qui peut aggraver l’irritation.
  • Erreur n°2 : Automédication prolongée sans amélioration : si la mycose persiste plus de 10 jours, consultez un médecin.
  • Erreur n°3 : Penser que “naturel” = sans risque. Les huiles essentielles ou l’ail peuvent provoquer des brûlures ou des allergies.
  • Erreur n°4 : Confondre les types de mycoses : un remède efficace sur les pieds ne l’est pas toujours sur les muqueuses.

Exemple : L’application d’huile essentielle pure sur une mycose vaginale peut entraîner une brûlure sévère. Toujours demander conseil à un professionnel de santé en cas de doute.

Les enfants, femmes enceintes et personnes immunodéprimées doivent redoubler de précautions et privilégier la consultation médicale.

Questions fréquentes sur les mycoses et les remèdes naturels

Comment reconnaître une mycose ?

Les signes typiques sont des démangeaisons, rougeurs, fissures, parfois des plaques blanches (bouche, vagin) ou des ongles épaissis et décolorés. Si le doute persiste, consultez un professionnel.

Peut-on prévenir les mycoses naturellement ?

Oui, en gardant la peau sèche, en portant des vêtements en coton, en renforçant le microbiote (probiotiques, yaourt nature) et en évitant l’excès d’antibiotiques.

Combien de temps pour guérir une mycose avec des remèdes naturels ?

Comptez généralement 1 à 3 semaines selon la localisation et la régularité du traitement. Si aucune amélioration, consultez rapidement.

Les remèdes naturels sont-ils efficaces sur toutes les mycoses ?

Ils sont efficaces sur les mycoses superficielles légères. Pour les formes profondes ou persistantes, un traitement médical est indispensable.

Quand consulter un médecin ?

Si la mycose s’étend, persiste au-delà de 10 jours, récidive souvent ou s’accompagne de fièvre, douleurs ou écoulements inhabituels.

Peut-on utiliser ces remèdes chez l’enfant ?

La plupart des huiles essentielles et de l’ail sont déconseillés chez l’enfant. Privilégiez les solutions douces (yaourt, vinaigre dilué) et demandez conseil à un professionnel.

Quels sont les risques d’auto-traitement ?

Brûlures, allergies, aggravation de l’infection ou retard de prise en charge médicale. Toujours respecter les précautions et la dilution.

Les remèdes naturels de grand-mère offrent des solutions simples et efficaces pour soigner une mycose légère, à condition de respecter les précautions et de rester attentif à l’évolution des symptômes.

Comme un jardin qu’on entretient pour éviter que les mauvaises herbes ne s’installent, prenez soin de votre microbiote et n’hésitez pas à consulter en cas de doute. La nature est une alliée précieuse, mais la vigilance reste de mise !