L’apnée du sommeil toucherait 4 à 9% des adultes, principalement les hommes, les personnes âgées et les obèses.

Si les conséquences sur le court-terme sont déjà problématiques, l’impact de l’apnée du sommeil sur la santé à long-terme est catastrophique.

D’où l’intérêt d’identifier et corriger le problème très rapidement.

Reconnaître l’apnée du sommeil

L’apnée du sommeil se définit par des pauses dans la respiration lors du sommeil profond. Ces pauses durent au moins 10 secondes et peuvent durer jusqu’à 30 secondes. Elles ne sont que rarement ressenties par le patient mais ont pourtant un impact négatif important sur la qualité de son sommeil.

L’apnée du sommeil devient un problème médical dès lors que l’on dépasse les 5 apnées par heure. Dans les cas les plus graves, les patients peuvent monter jusqu’à 30 apnées par heure.

Elles sont fréquemment accompagnées de ronflements importants, ce qui peut être également problématique pour l’entourage. En revanche, des ronflements seuls ne sont pas obligatoirement signes d’apnée du sommeil puisqu’ils sont assez répandus dans la population générale.

Les patients souffrant d’apnée du sommeil peuvent ressentir un mal de tête au réveil, une fatigue plus marquée, des troubles de la mémoire et une irritabilité importante.

Sur le long terme, l’apnée du sommeil peut entraîner des pathologies cardio-vasculaires (AVC, infarctus, hypertension…), une dépression ou des accidents liés à la baisse de vigilance qu’entraine le sommeil de piètre qualité.

Il est donc important d’identifier rapidement le problème et de consulter afin de le corriger.

Les causes de l’apnée du sommeil

L’apnée du sommeil vient en général d’un relâchement des muscles de la gorge et de la langue. Ces derniers, affaissés, barre la route à l’air qui essaie d’entrer dans les voies respiratoires. Le patient se retrouve alors en apnée, respiration bloquée, pendant plusieurs secondes.

Les causes de ce relâchement sont multiples. La principale étiologie est l’âge : en vieillissant, nos muscles sont moins toniques et ne remplissent plus leur rôle correctement. L’obésité est un également un facteur aggravant. La graisse qui entoure les voies respiratoires réduit le diamètre de celles-ci, bloquant le passage de l’air.

Dans de rares cas, l’apnée vient d’un mauvais fonctionnement du cerveau qui ne stimule plus les muscles respiratoires correctement. Ces cas sont en général liés à des pathologies cardiovasculaires ou neurologiques sous-jacentes et représentent une minorité des cas.

Soigner l’apnée du sommeil

Avant de traiter, on peut déjà essayer de prévenir l’apnée du sommeil. Si vous êtes en surpoids, perdre un peu de masse grasse peut être intéressant pour atténuer le phénomène.

Pensez également à dormir sur le côté, l’apnée du sommeil étant favorisée par la position “sur le dos”. Les somnifères, alcool et autres sédatifs sont également à éviter, tout comme la consommation de tabac qui aggrave l’obstruction.

Si l’apnée du sommeil est installée, il faut alors la contrecarrer. La solution la plus répandue est la ventilation à pression positive continue. Cette ventilation se présente sous la forme d’un masque qui va insuffler de l’air dans votre nez tout au long de la nuit, vous assurant une respiration continue. Cette pratique nécessite toutefois rigueur et discipline puisque le masque doit être porté toutes les nuits pour voir une amélioration. Bien appliquée, cette stratégie s’avère très efficace.

Pour les formes les plus modérées, des gouttières existent. Ces dispositifs maintiennent la langue dans une position telle qu’elle ne peut bloquer la respiration. Cette solution moins radicale mais plus confortable que les masques est à réserver aux cas légers.

Il n’existe en revanche aucun traitement médicamenteux contre l’apnée du sommeil. Si la perspective du port du masque ne vous enchante guère, un monde de vie sain est à préconiser !